Conférences

Conférences

14h30-15h15 − Quand luthiers et acousticiens se retrouvent autour des instruments de musique. Francois Gautier (LAUM, Laboratoire d’Acoustique de l’université du Mans), Frédéric Ablitzer (LAUM, Laboratoire d’Acoustique de l’université du Mans), Marthe Curtit (ITEMM, Institut Européen des Métiers de la Musique), Bertrand David (Telecom-Paristech).

La plateforme Pafi est un outil de caractérisation acoustique pour instruments de musique, destiné à aider le luthier dans son travail de conception. Des mesures vibratoires et acoustiques, associées à des analyses et synthèses sonores permettent d’identifier les signatures de différents instruments à cordes et à vent. Le public sera invité à en tester quelques fonctionnalités sur les instruments de l’orchestre et d’autres, moins classiques, issus de la lutherie sauvage. »


15h15-16h − Couplets, refrains, canons, cadences… Comment analyse-t-on automatiquement la forme musicale? Florence Levé (Université de Picardie Jules Verne).

La musique, qu’elle soit populaire ou classique, est souvent structurée selon une certaine forme (couplets/refrain, canon, fugue, forme sonate, …) L’auditeur est capable de reconnaître naturellement une partie de ces formes, même sans connaissances musicales particulières : il peut par exemple identifier le début d’un refrain ou même reconnaître une reprise cubaine d’une chanson de Jacques Brel. Pour qu’un ordinateur puisse réaliser une telle analyse de la structure d’une partition musicale, il faut concevoir des algorithmes détectant des éléments musicaux pertinents, comme les passages répétés, les cadences harmoniques ou encore la texture. Quelles analyses sait-on réaliser par ces procédés ? Comment mesurer leur pertinence par rapport à une analyse humaine ? Comment ces travaux vont-ils aider les musicologues ? »


[Annulé] 16h30-17h15 − De Boulez à Beyonce : Applications de la technologie Antescofo. Arshia Cont (Antescofo SAS).

Depuis des millénaires l’écriture, la lecture et l’interprétation sont des piliers de nos langues. Ces vecteurs de communication existent aussi en musique, savante ou actuelle, depuis plusieurs siècles. La musique est composée, transmise et interprétée. Ces trois facteurs sont tout simplement indissociables et pourtant, chacun prend une place à part, particulière et souvent pas accueillante pour l’autre, en informatique musicale. Nos logiciels et langages informatiques dédiés à la musique peuvent être catégorisés en deux grandes familles : ceux orientés vers les aspects “performatifs” de la musique (souvent temps réel avec des structures de représentation plus ou moins pauvre); ou ceux orientés vers les aspects “composition elles” (souvent temps différé avec des structures riches). Mais cette division de façade n’a jamais interrompu la réunion des deux dans toutes pratiques de musique, que ça soit de la musique écrite (dites savant) ou populaire. Antescofo vise à réunir tout naturellement ces facteurs ensemble, dans le même système pour que le passage de la composition/programmation/écriture vers la scène soit le plus naturel possible pour ses utilisateurs. Dans cet exposé nous présentons la technologie, sa conception, et ses différentes applications dans des styles de musiques variés. »

17h15-18h − Vibrations de cordes avec contact unilatéral. Applications aux instruments de musique. (Conférence du prix jeune chercheur.) Clara Issanchou – Université Pierre et Marie Curie.

Les instruments à cordes produisent des sons à partir de la vibration d’une ou plusieurs cordes ; les éventuels contacts entre les cordes et les éléments de la structure de l’instrument participent à la qualité des sons produits. La diversité des instruments impliquant de tels contacts corde/obstacle est grande, de la tampoura à la guitare électrique en passant par la harpe éthiopienne. Le développement de méthodes numériques permettant de reproduire très fidèlement la vibration de cordes réelles en présence d’un obstacle ouvre les portes à leur utilisation dans diverses configurations, par exemple à des fins de synthèse sonore ou de prédiction du comportement de cordes vibrantes. Ces méthodes seront présentées et illustrées sur une application à l’étude de la basse électrique, et en particulier du phénomène de « frise » bien connu des musiciens et des luthiers.

En partenariat avec l’AFIM (Association Française d’Informatique Musicale) et l’Université Rennes 2, un prix Jeune Chercheur* (financé par la Fondation Rennes 1) récompense chaque année les travaux d’un·e jeune chercheur·e portant sur le thème Science et Musique. Par jeune chercheur·e, nous entendons : étudiant·e en Master 1 et 2, doctorant·e post-doc. ayant obtenu sa thèse depuis moins de 3 ans, ingénieur·e de recherche ayant obtenu son diplôme d’ingénieur depuis moins de 6 ans.